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* Sature des mots, suturisation des maux.
Dans ce lit je suis solitaire,
Dans ces draps pleins de ton odeur je meure
Je sens que dans l'ombre tu me souris
Tu m'as laissée seule, c'est finit.
Dans ce lit je gis, privée de lumière
Je reste là, attachée, bâillonnée
Couchée dans mon sang, celui que tu as fait couler.
Je ne sens plus mon corps
J'ai sur moi les stigmates de ta haine
Trop de douleur tue les sensations.
Je suis privé de sens, je ne vois plus, n'entend plus
Je sens juste cette odeur âcre de sueur et de sang
Ma bouche sèche et pâteuse.
Dans ma tête résonne ta voix
Dans mon âme, le bruit de tes coups subsiste...
Je t'inspire la pitié,
Tu m'inspires la haine,
Si seulement tu pouvais crever !
Leur dira-tu aux autre ?
Leur dira-tu que tu m'as fait crever ?
Que tu m'as fait saigner
Que tu m'as frappée, défigurée ?
Que diras-tu à ceux qui me trouveront ?
Leur diras-tu que tu as jouie
Quand je perdais mon sang sous tes coups
Et sous le choc de ta pénétration ?
Moi qui ne connaissais rien à l'amour
Maintenant je sais, le dégoût, l'horreur !
Voilà au moins le point positif :
Je ne serais pas morte pour rien !
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